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Zoom sur le métier de rédacteur des débats

Qui est cette personne tapant frénétiquement sur son clavier durant la réunion de Comité d’entreprise ? Cette conférence en aéronautique ? Le grand débat national ?

Analyste-rédacteur, secrétaire-rédacteur, secrétaire des débats…

Acteur de l’ombre, vous l’aurez compris, le rédacteur de débats est présent lors de réunions sollicitant une trace écrite. Il arrive souvent le premier afin d’installer son matériel et se prépare à ne pas perdre une miette de l’échange qui aura lieu.

Passionné d’écriture, organisé, curieux, doué d’adaptabilité et maîtrisant la langue française, notre rédacteur est là pour, si ce n’est retranscrire l’intégralité des réunions ordinaires, ou extraordinaires, rédiger une synthèse des échanges en cours.

Bien qu’il n’existe aucune formation préparant au métier, ses exigences sont bien réelles. Il faut s’accrocher à sa plume pour s’immiscer dans le milieu.

Une logique de travail bien huilée.

Le rédacteur de débats soigne ses comptes rendus par une structuration (Titre, en-tête, corps du texte et pied de page) et une forme spécifique.

Gardant une trace de l’essentiel pour ses lecteurs, avec une logique d’écriture répondant à des codes ; le secrétaire des débats supprime l’oralité des échanges, tout en gardant le fond du propos partagé. Il est capable de fournir des documents condensés et digestes permettant l’accès rapide aux informations importantes, et ce dans des délais souvent assez restreints.

Des thèmes divers et variés, comme s’il en pleuvait.

Du domaine de la chimie à l’agriculture, en passant par les débats nationaux, de la sphère privée ou publique, quel que soit le secteur d’activité dans lequel il est appelé à opérer, notre analyste est amené à faire preuve d’adaptabilité. Ne pas pleinement maîtriser le contexte dans lequel il évolue est le lot de bien des analystes de débats.

Ses armes ? Sa rigueur, son organisation, sa culture générale et sa curiosité. Elles lui permettent d’intervenir sur tous les terrains, tant en programme de développement, en dialogue social, qu’en politique culturelle.

C’est bien beau tout ça, mais n’est-ce pas contraignant ?

Sollicité dans bien des domaines, ce professionnel de l’écrit intervient dans des évènements très variés. On ne peut pas dire que son travail se présente deux fois de la même façon dans les sujets qu’il couvre. Il a régulièrement l’occasion d’enrichir sa culture générale. Dans le cadre d’une conférence en aéronautique, il est par exemple préférable de s’informer et de respecter la concordance du vocabulaire d’usage.)

Il est autonome dans l’organisation de son travail, ce qui lui permet d’effectuer sa tâche en télétravail après ses prises de notes lors des réunions et de garder une certaine flexibilité concernant ses horaires.

Il peut exercer sous différents statuts : au sein d’une entreprise en tant que salarié à temps plein ou à temps partiel, en tant qu’indépendant, ou en tant que fonctionnaire au sein du Sénat et de l’Assemblée nationale.

Amené à travailler surtout en solitaire, l’importance de sa vie sociale n’est pas à négliger.